Pourquoi les œufs et le beurre ont-ils mauvaise réputation en terme de cholestérol ?

Quel bon temps, celui de nos grands-mères qui sans mauvaise conscience aucune nous faisaient de si bons gâteaux aux œufs avec « plein de beurre »… qu’ils étaient bons ces gâteaux !! On n’en a plus jamais mangé d’aussi bons. Il suffit de manger un sablé dans une de ces chaînes de boulangerie pour constater ce que c’est devenu  : ils ne sont pas bons. Le beurre et les œufs ont la mauvaise réputation d’être des bombes cholestérisantes.

On va se replier plus facilement sur la margarine, le beurre de soja, et les graisses solides de régime, et renoncer à tout ce qui de près ou de loin ressemble à un œuf (à part les œufs de caille : les pauvres petits êtres !!). Et l’industrie ne fait qu’en rajouter… on a l’impression de ne plus trouver aucun produit à base d’œuf dans l’industrie alimentaire en général, et dans les gâteaux tout-faits en particulier…

Les listes des ingrédients ressemblent de plus en plus à des kits de chimie… c’est ça qui est censé nous redonner la santé !? Hum… j’en doute. D’ailleurs en lisant les étiquettes un peu plus en profondeur, on trouve des traces d’œufs dans la plupart des produits industriels (et pas des bios !! Mais des œufs de batteries ou dits  « élevés en plein air », ce qui d’un niveau sanitaire revient pratiquement au même…)

Tout ça pour dire qu’à ce jour, les plus grands spécialistes n’ont toujours pas réussi à accorder leurs violons… Un certain Max Otto Bruker préconisait au nom de tous les adeptes de médecine naturelle que les matières grasses naturelles ainsi que les œufs sont bons pour la santé – mais bien évidemment dans le contexte d’une alimentation complète et riche en nutriments !

Il a constaté que les aliments qui sont de plus en plus transformés et ainsi appauvris, en relation avec un manque d’exercice latent et de plus en plus généralisé, entraîne ces maladies modernes dites de civilisation que nous connaissons aujourd’hui.

Bruker examine la question de manière holistique, globale. Son concept de traitement clinique resta controversé, car l’industrie pharmaceutique et le corps médical ne pouvaient pas en tirer de bénéfices… Bruker misait quant à lui sur les aliments « complets » pour améliorer la situation nutritionnelle au travers d’un apport en acides aminés, en vitamines et en minéraux, et il soignait ses patients avec succès.

D’autres spécialistes de la nutrition quant à eux sautèrent sur l’occasion pour tout mettre sur le dos du taux de glycémie ou de problèmes de cholestérol, et ont commencé à propager des régimes extravagants, à prescrire des tonnes de médicaments souvent douteux, ou bien préconisèrent le jeûne. Ce qui eut pour conséquence qu’on nous a fait croire qu’en cas de taux de cholestérol élevé, il fallait renoncer à peu près à tout ce qui contient même un soupçon de cholestérol. C’est à dire non seulement les aliments d’origine animale, avec en première ligne de tir le beurre et les œufs, mais aussi les « bonnes » graisses.

On ne nous a jamais dit que le corps produit lui-même les ¾ du cholestérol total présent dans l’organisme  ! Du jour au lendemain, tous les français atteints de cholestérol ont commencé à tirer un trait sur la viande, les œufs, la charcuterie et le fromage, la crème fraiche et le beurre – tandis que ce maudit taux de cholestérol restait chez la plupart inchangé.

Par conséquent, on peut affirmer clairement et sans équivoque que si on consomme suffisamment de fibres alimentaires, de vitamines, d’acides aminés, en deux mots une alimentation saine et variée, et si on ne dépasse pas un œuf par jour, et bien il n’y a aucune raison que le taux de cholestérol augmente de façon signifiante quand on est en bonne santé !! Et à l’inverse, le cholestérol ne baissera pas vraiment beaucoup si on se passe de son œuf à la coque. Ce n’est pas audacieux, c’est prouvé.

Cette prise de conscience est apparue notamment au moment de la parution d’une grande étude effectuée aux États-Unis : «Nurses Health» (trad.  : la santé par les infirmières) et « Health Professional Study » (trad.  : étude professionnelle sur la santé), étude à long-terme effectuée auprès de 100.000 bénévoles. D’ailleurs, des chercheurs de l’Université Harvard de Boston avaient déjà déclaré en 1999 qu’un œuf par jour ne peut pas avoir d’impact négatif sur le taux de cholestérol. Aujourd’hui, on sait bien que les œufs sont des sources précieuses de protéines. Ils contiennent également des minéraux et des vitamines liposolubles.

Il en va de même pour le beurre, on le sait aussi depuis un bon moment déjà, et cela confirme que le bon Dr. Bruker avait raison  ! Le beurre n’est pas nuisible quand on souffre d’hypercholestérolémie, et il contient d’ailleurs des vitamines liposolubles A, D, E et K. C’est comme tout  : il ne faut pas en exagérer, c’est tout.

Car bien-sûr, tous les excès sont mauvais, et il n’y a pas d’exception pour le beurre et les œufs  : trop de beurre et trop d’œufs auront évidemment des conséquences néfastes sur l’organisme  !

Les facteurs décisifs entraînant un taux de cholestérol élevé et jouant un rôle extrêmement important, ce sont plutôt le manque chronique d’exercice, l’âge, une prédisposition génétique ou bien sûr des carences nutritionnelles. Alors pourquoi s’en prendre au beurre et aux œufs  ? Aujourd’hui, c’est quelque chose qui n’est plus du tout actuel ni compréhensible.

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